12.02.2016 : Vaud (EVA) – France (Les Ours dans ta Baignoire)

On l’attendait avec impatience et il n’a déçu personne. Je ne parle bien évidemment pas du débat de Claude-Alain Voiblet sur La Télé mais bel et bien du match de gala international Suisse-France du vendredi 12 février dernier.
C’est avec une formation résolument frivole que le coach Nettleton envoya son équipe sur la glace. En effet, aucun joueur de l’équipe vaudoise ne semblait véritablement remplir le rôle du constructeur ou de la locomotive narrative, sur le papier… On a très vite donné raison à ce papier. Qu’importe. L’équipe de France, représentée par les Ours dans ta Baignoire de Paris, présentait une formation elle aussi assez peu fournie en jouteurs bâtisseurs.
À l’exception d’un Maxime Robert (France), qui sut parfaitement poser les jalons nécessaires à la stabilité des histoires, aucun improvisateur ne prit réellement en charge la construction des saynètes proposées par l’arbitre Rial. Et, qu’on se le dise, cela ne posa pas problème. L’ensemble des improvisations fut donc de bonne facture. Bien que l’on sentait régulièrement venir cette fameuse impro qui pourrait aller un cran trop loin – dans laquelle le joueur Nemra (Suisse) interpréterait un singe-robot vulgaire victime d’une crise de cris stridents ou dans laquelle la joueuse de Graaff (Suisse) se lancerait dans un monologue larmoyant, incompréhensible et interminable d’un enfant chauve – le public n’eût pas à mordre son carton de vote: le match fut de bonne qualité dans son ensemble.
Tout semblait pourtant indiquer un « pétage de cadre » assez tôt. En effet, le joueur Dupuis (Suisse) adressa la parole dès la première impro (et à plusieurs reprises) au maître de cérémonie afin de lui demander l’heure tout en respectant la dramaturgie de l’impro en cours. Heureusement, l’explosion de n’importe quoi ne se fit que tard dans le match, au détour d’une catégorie poursuite illimitée, dans laquelle les changements d’équipes devinrent rapidement des changements de qui-veut-bien-y-aller-peu-importe-le-maillot.
Nous retiendrons une « conte écrit par un enfant », une « film choral » de 12 minutes ainsi qu’une autre impro (parce que c’est toujours bien de lister 3 choses mais j’ai oublié la plupart des choses car j’écris ce compte-rendu 5 jours après le match). Félicitations aux deux équipes mais pas aux coachs, car il n’y en avait pas sur le banc.
Vaud – France : 6-7
Arbitre : Juan Rial
MC : Blaise Bersinger
Vaud : Aurélie Blasutto, Justine Estoppey, Margaux de Graaf, Robin Dupuis, Yacine Nemra
France : Margot Torres, David Barrière, Maxime Robert, Tristan Lucas, Guillaume Leheuzey